Warning :

Reprinting material from this website without written consent from the author is a violation of international copyright law. To secure permission, please contact : homanity@gmail.com


Rechercher dans ce blog

lundi 12 septembre 2011

Capital humain (2) : formalisation d'une démarche éthique dans les organisations

Dans une première partie, nous avons constaté que la croissance économique dès la fin du 19ème siècle s'est appuyée essentiellement sur l'exploitation (non contrôlée) des ressources naturelles et sur la division du travail., l'homme étant assimilé à un facteur de production au même titre que la machine. L'objectif étant l'augmentation perpétuelle de l'offre de biens consommés.
Ce modèle de croissance pose aujourd'hui ses limites avec la raréfaction des ressources naturelles. Ce qui est communément appelé la croissance doit s'appuyer sur d'autres leviers, afin de garantir une amélioration du bien-être individuel et collectif. Et l'on commence à découvrir que cet élan est à portée de main, au sein-même de la ressource humaine.

Il sera question ici des modalités de mise en application de principes éthiques dans le domaine de l'organisation et des process de travail.

Postulat
Loin de faire perdre de l'argent à une entreprise, une démarche éthique est génératrice de créativité, et par conséquent de valeur ajoutée. S'imposer des contraintes plus élevées que ne l'exige par exemple la loi, place l'entreprise dans une position de force face à la concurrence. La contrainte devient rapidemment une opportunité.
Les forces du marché finissent en effet toujours par nuire aux organisations dont le comportement n'est pas vertueux (actions des groupes de pression environnemtale, survenance de scandales financiers, coûts induits par une perte de notiriété et de confiance des consomateurs), d'où les stratégies en matière de communication des plus grandes firmes par rapport à la problématique du développement durable.

L'objectif d'une démarche éthique est unique : renforcer la viabilité de l'entreprise et par conséquent assurer sa pérennité.
Les moyens pour y parvenir, par contre, sont multiples et complentaires (voire indissociables). Trois vecteurs d'amélioration peuvent être identifiés, tous étant centrés sur la valeur humaine. Chacun évoque la dimension humaine dans les discours d'entreprise, mais tous s'accordent à dire qu'il reste encore beaucoup à faire ...

1er vecteur : maximiser la potentialité de l'individu
Le capital humain coûte cher. Il est généralement la charge fixe la plus lourde de l'entreprise, ce qui le place comme cible privilégiée dans tout plan de réduction des coûts. Quitte à devoir supporter une telle charge, les entreprises ont un intérêt évident à maximiser la valeur ajoutée qu'il est possible de tirer du capital humain.
Les traditionnelles mesures d'augmentation de la productivité (informatique, robotique, etc ...) ont certainement consommé l'essentiel de la marge d'amélioration possible. De leur côté, les moyens de pression (mobing entre autre) exercés sur l'employé se traduisent généralement par une augmentation des coûts (absentéisme, malfaçon, etc ...).

Contrairement à ce que l'on imagine au premier abord, la rémunération n'est pas le seul élément de satisfaction de l'individu (et le sera peut-être de moins en moins au fur et à mesure que l'homme percevra l'importance de certaines valeurs fondamentales que sont l'environnement de vie, la santé, les relations sociales ...).
Bien au-delà de ce que l'on peut penser, l'homme souffre d'un manque de reconnaissance, matérialisé la plupart du temps par un déficit de responsabilité. Combien de fois entend-on les salariés de PM se plaindrent d'un niveau de salaire moindre que dans les grandes entreprises à poste équivalent, mais en contrepartie d'une richesse du contenu du poste sans commune mesure avec leurs confrères des grandes firmes.
Il coûte probablement moins cher à l'entreprise de mettre en oeuvre une politique de mise en valeur de l'individu et de partage de responsabilité, que de motiver une population d'employés par le seul biais de la fiche de paye. Ce n'est pas le meilleur moyen de retenir les bons éléments, qui même s'ils sont bien rémunérés, pourrant toujours trouver une situation encore meilleure par le seul fait de leur compétence.

2ème vecteur : favoriser la créativité
Sans céder à l'objectif d'améliorer la productivité (seul moyen pour baisser les coûts du travail), il est préférable de favoriser l'épanouissement de l'individu, de façon à stimuler son initiative à engager une démarche de progrès continu. L'hyper-concurrence dans une majorité de secteurs d'activité rend l'innovation primordiale. On n'est créatif que lorsque l'on se sent bien dans son travail, dans soi-même. Alors seulement, il devient possible de prendre le recul nécessaire pour libérer un élan positif. Dans bien des domaines, la créativité n'est pas la seule affaire des créateurs ou designers. Tout un chacun est susceptible d'apporter une amélioration dans la partie du process dans laquelle il se trouve. La créativité peut se manifester sous différentes formes : amélioration d'un workflow, d'une procédure ; utilisation d'un matériel, d'une solution informatique à une autre fin que celle d'origine ... et bien naturellement création d'un nouveau produit (comme la définition est usuellement comprise).

3ème vecteur : changer les mentalités et l'attitude comportementale
Là se trouve le lien entre responsabilité et profitabilité, deux concepts qui sont souvent considérés comme étant rigoureusement opposés, alors qu'au contraire, ils ne sont absolument pas antinomiques.
La responsabilité suppose que toute action entreprise doit être le moins nuisible possible envers autrui, ou envers une autre action entreprise simultanément.
Ci-dessous, deux exemples de pratiques nuisant à la création de valeur pour l'actionnaire :
- l'absence d'objectifs clairement formulés par la direction de l'entreprise porte atteinte à une multitude d'intérêts : aux actionnaires en raison d'un manque de visibilité des employés sur ce qui est attendu d'eux ; au personnel de l'entreprise qui se sent démotivé et non impliqué, dont non performant.
- l'absence d'organisation nuit également au bon fonctionnment de l'entreprise, ce qui entrave sa capacité à servir ses clients de façon optimale.
Une prise de conscience des répercussions des actes que chacun réalise au quotidien, fait partie d'une démarche responsable dont tout le monde est bénéficiaire. La répercussion s'en ressent in fine sur le résultat financier de l'entreprise.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire