Warning :

Reprinting material from this website without written consent from the author is a violation of international copyright law. To secure permission, please contact : homanity@gmail.com


Rechercher dans ce blog

jeudi 21 juillet 2011

Relation Entreprise-Association (2) : sortir du ‘politiquement correct’ pour vraiment en tirer profit

Nous clôturons ici notre réflexion en 2 parties, sur les perspectives prometteuses des partenariats entre les entreprises et les associations.
Dans la première partie, nous avons souligné les bienfaits pour l'Entreprise des partenariats avec le monde associatif.
Dans cette dernière partie, nous évoquerons le rôle prépondérant que les Associations peuvent jouer pour une économie servant l'intérêt général.

Un potentiel encore peu exploité
Les stéréotypes ont la vie dure et la relation « Entreprise-Association » en souffre. Le cas du marché luxembourgeois démontre, comme partout, la relation méfiante entre ces deux mondes. Hormis les exemples de collaboration précédemment mentionnés, il existe relativement peu de collaboration entre la communauté des +/- 100 ONG agréées et la place financière, par exemple, qui représente entre 30 et 35 % du PIB du pays, et apparaît donc comme une manne potentielle de revenus importante.

Les quelques beaux succès enregistrés sont essentiellement dans le secteur de la microfinance, que l’on sait être fortement soutenu par le gouvernement : le LMDF (Luxembourg Microfinance Development Fund) qui a réussi à attirer des investisseurs privés, avec l’appui de l’asbl ADA ; le partenariat à long-terme de SOS Faim avec la banque Raiffeisen ou encore le lancement d’un Employee Volunteering Programme en partie soutenu par KBL European Private Bankers avec le concours d’Aide au Vietnam et du Comité de Soutien de la Microfinance.

De façon élargie à la place financière, n’oublions pas l’ATTF (Agence de Transfert des Techniques Financières), asbl dont la mission est d’aider des pays dans la structuration de leur secteur financier, mais il s’agit à nouveau d’une initiative bénéficiant d’un fort appui de la puissance publique.

Quid dans d’autres segments de la vie sociale ? Hormis les grands noms tels que Médecins Sans Frontières, Croix Rouge ou encore Greenpeace, qui s’appuient sur la puissance de leur réseau international pour négocier des partenariats à l’échelle des multinationales, l’immense majorité des acteurs de la société civile luxembourgeoise ne veut, ne peut ou ne sait pas nouer des contacts avec le monde économique.

Du côté des entreprises, celles qui parviennent à s’engager dans une relation durable avec le secteur associatif acquiert un avantage compétitif déterminant, car elles développent une expérience de la gestion de situations complexes caractérisées par le conflit entre points de vue et d’intérêts divergents (phénomène qui deviendra de plus en plus fréquent dans l’avenir, face aux défis sociaux et environnementaux qui s’annoncent).

L’asbl, apte pour accompagner la transition vers une économie durable
A la différence des structures juridiques de type SA, Sarl, SICAV, etc … dont l’objet est facile à définir (la réalisation d’une activité à caractère commerciale ou financière), le statut d’asbl est plus difficile à appréhender. Quel point commun entre l’ALFI (Association Luxembourgeoise des Fonds d’Investissement) et l’asbl soutenant la formation de professeurs en Afrique ? Toutes les deux sont au service d’un intérêt général : dans le cas de l’ALFI, le soutien à l’industrie des fonds d’investissement, dans le deuxième cas, le soutien à l’enseignement. La première vise directement le secteur privé, la création de richesse, qui se traduit notamment en terme d’emplois (logique économique) ; la seconde a une portée purement éducative, voire sociale (même si l’on sait que l’éducation contribue directement à un avantage concurrentiel sur le plan économique, et donc profite in fine au secteur marchand).

Aujourd’hui, le secteur associatif souffre d’une image brouillée – reflet de la diversité du monde –rendant l’intérêt défendu parfois difficilement perceptible.
On observe cependant une professionnalisation croissante des asbl, voire même l’émergence d’association inspirées par une démarche professionnelle, qui tentent d’associer le meilleur de l’entreprise et de la société civile : la rigueur opérationnelle et les méthodes managériales, d’un côté ; le courage de défendre des causes méritantes et la connaissance du terrain, de l’autre. Relevons à ce titre Friendship Luxembourg, asbl qui, avec l'appui de la Banque de Luxembourg, soutient notamment la filière de la pêche artisanale au Bangladesh en proie à des usurieurs contrôlant l'ensemble de la chaîne de valeur du poisson, mais aussi Life Project 4 Youth s’attaquant à la réinsertion professionnelle de jeunes entraînés dans la spirale de la marginalisation aux Philippines, avec une équipe expérimentée installée depuis longtemps sur le terrain. Enfin, le Comité de Soutien de la Microfinance, qui se positionne comme structure intermédiaire pour faciliter le développement de projets d’investissement à forte plus-value sociale et environnementale.

Savoir gérer la complexité du monde de demain
Comment créer une dynamique entre le monde économique et le monde de la société civile ? Comment capter les ressources professionnelles et bénévoles de la génération Y, qui demain devra résoudre les grands défis de l’humanité: pollution, changement climatique, déséquilibres démographiques, pauvreté, etc …. ? Comment tirer bénéfice des deux côtés d’une collaboration ?

Des solutions existent avec des moyens et des budgets à la portée de tous.

Je reste à votre disposition pour toute question sur les outils et conditions à mettre en oeuvre, pour développer une relation « entreprise-association »et en tirer réellement profit : d’un côté en terme d’adaptation de la culture d’entreprise, voire de l’offre de produits et services à un environnement changeant ; de l’autre côté en terme de renforcement de moyens pour soutenir une cause.



Remarque :
Cette analyse pésentée en 2 parties a fait l'objet d'une publication sous un seul article intitulé "Entreprises-Associations : dépasser le politiquement correct pour enfin en tirer profit", dans l'édition de JUIN 2011 du journal économique mensuel Agefi Luxembourg
Voir http://www.agefi.lu/

1 commentaire:

  1. Pour aller plus loin sur ce sujet, n'hésitez pas à visiter mon blog http://partasso.com

    Cordialement,

    RépondreSupprimer