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lundi 1 novembre 2010

Quand aura lieu la dernière crise …

Seule une gouvernance mondiale pourrait apporter une solution.

Nous ne nous sommes pas encore dépêtré de la crise financière actuelle – manifestation la plus concrète d’une crise globale de la société – que de multiples experts se risquent déjà à pronostiquer les suivantes : crise des cartes de crédit en raison du surendettement des ménages, crise de la dette souveraine en raison de l’endettement excessif des Etats, crise du pétrole (que l’on pourrait qualifier plus généralement de crise énergétique) provoquée par l’inéluctable augmentation du prix du baril au fur et à mesure que la fin programmée des réserves va se préciser.
Et l’on oublie encore la crise écologique et humanitaire, cette bombe à retardement annoncée depuis déjà plusieurs décennies, mais qui – comme tout danger annoncé trop tôt et trop fréquemment sans ne s’être encore jamais produit – ne fait plus peur à personne. Dégradation des éco-systèmes entraînant d’un côté la désertification, de l’autre des inondations ou autres catastrophes naturelles. Sans ignorer les phénomènes plus insidieux tels que les répercussions sur la santé humaine, qui ont le défaut de se déclarer parfois jusqu’à une génération plus tard (dérèglements hormonaux, cancers, déficits immunitaires …). Ces risques-là sont infiniment plus importants que les crises dont on parle, qui ont l’avantage de n’être cantonnées qu’à la sphère économique dans son acceptation ordinaire (vie des entreprises et pouvoir d’achat des ménages). Ces crises ne sont somme toute que mineures. Elles ne remettent pas en cause la capacité de survie de l’espère humaine. Elles marquent l’évolution de tout système organisé, qui passe nécessairement par des étapes de crises pour se restructurer. Elles ne sont donc pas fondamentalement mauvaises puisqu’elles permettent de corriger les erreurs du passé et sont une réelle opportunité pour innover.

Seule la crise humanitaire mondiale est à craindre. Comme toutes nos crises actuelles, elle aura principalement ses racines dans le monde dit développé, mais à la différence des autres, elle sévira d’abord dans le monde dit non développé … c’est-à-dire là où la concentration humaine et la vulnérabilité des personnes est la plus élevée. Elle se propagera seulement ensuite dans le monde dit développé. Elle ne se manifestera pas par un krach boursier. Elle sera d’abord sociale et proviendra d’une émeute, d’une déclaration de guerre ou d’une catastrophe naturelle extraordinaire.
Ce ne sont donc pas les actuels « décideurs » du monde (G20) qui auront les moyens de la juguler. Si l’espèce humaine en sort indemne, cette crise sera définitivement le déclencheur d’une gouvernance mondiale.
Lisons un peu l’actualité entre les lignes : cette crise humanitaire est déjà belle et bien en marche.

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