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samedi 31 juillet 2010

Sortie de crise ? Essayons d'ouvrir les yeux ... !

On lit en ce moment un tas d'articles qui essayent tous de trouver la cause à la crise actuelle, soit par comparaison avec la Grande Crise, soit par analyse historique des courbes de taux, et par voie de conséquence des niveaux d'endettement ou d'épargne en Chine, aux US et ailleurs, ou encore par prise en considération du cours des devises telles que le Yuan, le $, etc ...
Je me suis même étonné de lire des analyses qui me semblaient contradictoires, me conduisant à la conclusion que dans le monde complexe actuel, il est difficile de retracer le fil des causes. Cela est mon sens peine perdu. Il y a toutefois un fait majeur à relever, à la lecture de tels articles : on est en pleine déculpabilisation : "c'est la faute aux taux d'intérêts" ... ou "à la faiblesse du Yuan", voilà ce que retient le commun des mortels.

Tous ces économistes raisonnent encore en terme de croissance et nos politiciens se battent pour savoir de qui entre Obama et Merckel a raison sur la politique économique à tenir (relance de la consommation vs. restrictions budgétaires). On est encore dans un débat d'immédiat après-guerre, à une période où l'on n'avait pas pris conscience de la finitude du monde physique (ses ressources naturelles, etc ...). C'est ce type de discours qui m'effraye vraiment.

Si aujourd'hui, il devient possible de traiter à grande échelle de concepts autrefois difficilement remis en cause, tels que : "qu'est-ce que la prospérité ?" ou « le bonheur », c'est encore largement (pour ne pas dire complètement) avec une grille de lecture, un mindset qui n'a pas changé : mon confort personnel avant de commencer à m'intéresser au sort des autres.

Je ne vois pas encore se dessiner un courant de pensée profond qui porterait sur des considérations telles que : la juste valeur du travail (par opposition au capital) ; la notion de temps (par opposition à l’instantané, l’éphémère, le superficiel) ; la notion de responsabilité / d'engagement (par opposition à l'actuelle "myopie du désastre").

Il serait presque difficile d'avoir un regard optimiste sur l'avenir ...
Est-il possible de rattraper la situation, ou le temps ne nous laissera t'il pas cette chance ? Y-a t'il à ce point urgence ? Je n'en n'ai pas idée ... Un changement des mentalités prendra au moins une génération, sans compter celle de nos enfants respectifs. Le changement doit déjà être introduit à la base, i.e. dans le système scolaire (entre autre), ce qui supposerait de changer la politique de nos « Education Nationale » ... Même en commençant dès maintenant, je ne suis pas sûr que les enfants de nos enfants en profiteraient (il faudrait bien plus que 15 ans pour rebâtir un programme scolaire sur des concepts nouveaux dans le domaine de l’histoire et la géographie, de l’éducation civique, des sciences économiques, etc ...).

Comme me disait un ami : « Il faut de toute évidence compter avec le temps. L’Europe s’et appuyée culturellement sur Rome et Athènes, puis sur le lent et laborieux travail des communautés monastiques qui ont intégré l’intelligence de l’Antiquité, sous le regard du Christ, et ont au sens propre et figuré, défriché les terres où nous vivons. Nous sommes à l’échelle des siècles.

Un organisme sain commence petit : c’est parce qu’il est petit, qu’il peut ensuite croître et capter et libérer cette énergie dont il a besoin. Un enfant doit naître petit, sinon c’est un monstre.

En d’autres termes, c’est à nous de relever le défi et de nous y mettre. « Nunc coepi » en latin, ce qui signifie, c’est maintenant que je commence et que je m’y mets ».

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