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dimanche 20 décembre 2009

Microfinance : pas une fin en soi ...

Depuis le début de l'année, la chronique fait régulièrement état d'institutions de microfinance connaissant une recrudescence de défauts de paiement, et de fonds d'investissement accusant pour la première fois une performance moindre, voire négative.
On commence même à annoncer que la fameuse décorrélation de la microfinance par rapport à l'économie "mainstream" a atteint ces limites.

Il me semble que ce n'est que le début ...

Sur base de mes expériences terrain, j'en arrive de plus en plus à la conclusion que rentabiliser la microfinance est quasiment impossible. Il faut concevoir la microfinance comme une phase d'incubation. Une fois qu'elle devient rentable, ce n'est déjà presque plus de la microfinance, mais tout simplement de la finance conventionnelle (street bank). Je n'ai pas de problème à cela, si cette dernière garde l'esprit ("l'éthique" originelle, dirions-nous) de la microfinance.

En conclusion, la microfinance ne devrait pas être conçue comme une finalité en soi, mais comme un vecteur de moralisation de la finance.

Par ailleurs, la microfinance apparaît comme la découverte de ces 30 dernières années, alors que ce n'est rien de plus que le phénomène de bancarisation que nous avons connu dans la 2ème moitié du 19ème siècle en Europe avec l'avènement des banques mutualistes. De la "bonne vieille" finance dans un esprit solidaire orientée vers la collecte de l'épargne et la distribution de crédits pour le financement d'activités commerciales et de production.
La communauté financière a tout simplement oublié quel est le métier de base d'une banque.

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